GHISSE Tina Anne Marie (Soeur Madeleine Marie) 1922-2013

GHISSE Mie MadeleineSoeur Madeleine est décédée le 3 juin 2013 à la communauté de Vaylats, (Province Sud-Ouest) à l’âge de 90 ans.

Sœur Madeleine, Tina Ghisse, vous êtes née le 31 octobre 1922 à Montaigü du Quercy dans le Tarn et Garonne marquée par l’origine belge de votre papa. Vous aimiez évoquer cet enracinement familial qui montrait tout votre attachement aux membres de votre famille présents en France ou en Belgique.

C’est le 1er novembre 1938 que vous entrez comme postulante chez les « Filles de Jésus » à Vaylats. Vous n’aviez que 16 ans. Ce que vous avez laissé connaître de votre personnalité, nous permet d’affirmer à la suite de nos Fondateurs : le Père Noury, le Père Liausu, Mère Célestine, Mère Marie de St Charles, comme eux, vous étiez une Femme passionnée de Jésus Christ, capable de voir et entendre les besoins des hommes de son temps.

« Née du feu de la charité que Jésus est venu allumer sur la terre,

Animée du zèle pour la gloire de Dieu et le salut des âmes….

La Congrégation se propose d’honorer l’Humanité Sainte du Fils de Dieu,

s’efforçant d’imiter ses vertus, particulièrement sa charité

en s’engageant à élever des enfants pauvres chez elles,

à instruire la jeunesse et à soulager les malades. »

C’est ce même zèle que vous avez déployé, jeune religieuse, à Cahors au service des enfants et des jeunes à l’Institution Jeanne d’Arc de 1950 à 1965. Femme audacieuse et entreprenante, vous n’avez pas hésité à construire alors que les ressources financières étaient si pauvres.

Au cœur de votre vie livrée au Christ dans le service des frères, un événement marquant surgit dans votre vie en 1967.

En effet, en avril 1967, le Chapitre Général réuni pour une 3ème session, prend note d’une question posée par une capitulante : « Si nous étions sollicitées pour une fondation en Afrique, que ferions-nous ? Faudrait-il, vu notre petit nombre, essayer seulement de maintenir nos activités apostoliques existantes, ou bien, envisager dans un grand acte de Foi de répondre positivement à l’appel lancé par le Pape Paul VI ? »

Début juin 1967, la Supérieure Générale, Mère Agnès, fut saisie d’une demande pressante faite par le Père Le Goff : « Pourriez-vous détacher 2 de vos sœurs pour une fondation en Côte d’Ivoire, à Daoukro, dans le Diocèse de Bouaké, et y créer une école de Filles ? »

Après discernement, le Conseil décide de répondre positivement et demande aux volontaires de se faire connaître. Sœur Madeleine, vous apprenez avec une immense joie que votre nom a été retenu.

Début juillet, le Père Le Goff apprend la nouvelle et écrit à Mère Agnès : « Loué soit Dieu… Soyez en félicitée et remerciée. Je mettrai tout en œuvre pour que la construction des 3 classes soit rapide. L’essentiel est que les sœurs viennent. Nous les recevrons bien et elles rendront heureuse toute une population qui les attend aves impatience. »

Le 8 septembre 1967, en la fête de la Vierge Marie, Sœur Claire et Sœur Madeleine, nos sœurs fondatrices, quittent la France pour le Continent Africain, pour ce pays inconnu qu’était la Côte d’Ivoire.,

Malgré la rupture à vivre, l’éloignement, l’inconnu, la flamme missionnaire brûlait dans votre cœur avec la même vigueur quand vous nous racontiez ce départ vers la mission lointaine. « Tout en demeurant attentives à ce qui naît et se vit là où nous sommes, nous voulons être ouvertes aux appels de l’Eglise et du monde. Nous restons disponibles pour dépasser les frontières de notre propre culture et pour « partir » si la Mission le demande dans un esprit de partage, de communion et d’ouverture à l’universel. » (de notre Règle de Vie) Grâce à la disponibilité et la générosité de nos sœurs, toute la Congrégation s’ouvre à l’universalité de l’Eglise et de la Mission.

Cette ouverture missionnaire nous prépare à d’autres étapes et aujourd’hui, nous permet d’accueillir avec joie nos sœurs « Filles de Jésus » présentes sur plusieurs Continents et 14 Pays.

Au moment où la mondialisation traverse tous les continents, nous sommes invitées à vivre l’interculturalité et à devenir davantage ensemble « Filles de Jésus »

Après un retour en France de 1975 à 1983, à l’école Jeanne d’Arc de Villeneuve/Lot, vous êtes invitée à vivre une deuxième fondation en Côte d’Ivoire à Brobo avec nos sœurs Marie Pignères et Paula Marie. C’est le 23 août 1983 que Sœur Jean Gabriel, Supérieure Générale vous envoie en mission : « Mes sœurs, je vous envoie au loin vers un Peuple privé de la Bonne Nouvelle. Vous soignerez leurs corps. Vous ouvrirez leur intelligence. Vous les aimerez. Qu’à travers vos gestes et votre présence, ils découvrent le visage de Dieu. En Filles de Jésus, allez travailler avec les autres ouvriers de l’Evangile dans l’Eglise de Bouaké. »

Passionnée du Christ à qui vous avez donné toute votre vie,

Passionnée de la Parole de Dieu que vous aimiez partager avec d’autres, ou dans un groupe biblique,

Passionnée de vos frères en humanité avec un regard attentif et délicat pour les plus délaissés, vous avez rejoint peu à peu la France et une mission vécue avec vos sœurs en Lot et Garonne à Casteljaloux et Vianne.

Pour la Femme entreprenante, audacieuse, passionnée que vous étiez, il n’était pas facile d’entrer dans une démarche de dépossession qu’entraîne le vieillissement et le grand âge.

Ces derniers temps, la maladie est venue frapper à votre porte, prenant peu à peu toutes vos forces. Lucide jusqu’au bout, votre visage s’illuminait quand nous évoquions la présence de nos jeunes Sœurs Africaines et celle des jeunes Vietnamiennes qui cheminent avec nous. Votre cœur restait toujours ouvert à la dimension internationale et universelle. Notre célébration revêt un caractère particulier d’universalité et de communion avec Plusieurs Continents,

  • avec nos sœurs de Brobo et Daoukro en Côte d’Ivoire
  • nos sœurs du Cameroun à Bini Dang et Yaoundé et je sais que vous ne m’en voudrez pas de redire combien Sœur Niên et Anh Gguyêt sont proches de nous aujourd’hui par la prière et l’affection fraternelle.

Le Père Le Goff à Montpellier célèbre l’Eucharistie en communion avec nous. La statue de Ste Anne et Marie, dont il nous a fait don il y a quelques années, rend présents nos frères Ivoiriens qui célèbrent cette année les 50 ans de la paroisse de Daoukro.

Unies à votre famille dans la peine, unies à toutes nos sœurs « Filles de Jésus », nous vous laissons partir et nous rendons grâce pour votre belle vie, pour ce beau témoignage de Foi, d’audace et d’ouverture à l’universalité. Nous vous confions particulièrement toutes nos sœurs les plus jeunes et demandons avec vous au seigneur qu’Il continue à appeler des hommes et des femmes au cœur de Feu pour ouvrir des chemins d’Evangile dans notre monde aujourd’hui.

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