Sœur Monique
Blanche Dajean (1937 – 2022)
Décédée le samedi 19 mars 2022
Ce 19 mars Sr Monique, Blanche est partie à la rencontre de celui à qui, depuis longtemps, elle avait donné sa vie.
Elle est née le 1er septembre 1937 à Cremps dans une famille d’agriculteurs de 8 enfants dont plusieurs sont ici avec nous. La famille comptait beaucoup pour Monique et au cours de sa maladie elle a eu la consolation de leurs fréquentes visites.
Monique est née avec un handicap congénital qui s’est accentué avec le temps : une double luxation des hanches sur laquelle, à l’époque on n’avait pas les moyens d’intervenir efficacement. A voir les autres enfants courir, jouer et faire du sport, elle dit avoir souffert de sa différence « Pourquoi c’est tombé sur moi ? » et en même temps elle était contente que les autres de la famille n’aient pas eu ce handicap.
Elle est allée à l’école publique de Cremps où elle a été scolarisée jusqu’à 15 ans. Il y avait eu des Filles de Jésus à Cremps mais l’école avait été vendue. Cependant les 3 dernières Sœurs faisaient le caté. A 15 ans, elle est reçue comme élève pensionnaire à Clément Marot à Cahors en enseignement ménager où elle obtient un CAP de couture.
A 19 ans elle retourne chez ses parents qui viennent de déménager en Tarn et Garonne. Entre temps, Mère St Gabriel est venue à Cremps pour demander à Monique d’assurer le remplacement d’une institutrice à Bagnac, comme assistante maternelle. Il y avait là des Filles de Jésus et parmi elles Sr St Martin avec laquelle elle a continué à correspondre et qui l’a encouragée pour la vie religieuse.
Rentrée à Vaylats, à 22 ans, elle fait profession en 1962. Depuis, elle n’a pas quitté Vaylats, village dont elle a partagé la vie.
Après le noviciat elle a été affectée à la couture puis elle a assuré divers postes au long des années : aide à l’école primaire à st André, cours de couture au collège à Mambré, gestion des logis, service de la cantine avec Sr St Marcelin. En effet, une 10zaine de garçons de l’école publique s’ajoutait aux filles pour le repas de midi à la cantine servi sous le cloitre. Plus récemment, elle avait assuré le service de l’accueil au couvent et occupait le poste de téléphoniste ce qui fait que Monique était connue comme le loup blanc.
Si elle a eu une grande place dans le couvent et auprès des gens de passage, elle a aussi laissé un souvenir heureux près de ce ceux, qui enfants, ont participé aux activités de loisirs et aux sorties ou voyages organisés par elle. Je pense que Pascal va nous en parler !
Elle faisait aussi le caté en primaire et suivait les enfants à la messe du dimanche (du temps des cartes de messe à signer…) Après la fusion des paroisses avec Sr Elisabeth Gary Monique se rendait dans les divers lieux de célébration.
Comme vous le voyez Sr Monique a eu une vie bien remplie jusqu’au jour où, il y a un mois, il a fallu l’hospitaliser. Un mal sournois et inattendu est alors découvert et, librement, elle décide d’affronter l’avenir sans investigations supplémentaires. Elle revient donc dans sa maison, à Vaylats où, peu à peu elle laisse la vie s’en aller mais elle l’a remise lucidement au Seigneur qui l’accueille aujourd’hui.
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