Bernadette Le Boursicault
Sœur Marie Bertrand de Jésus
1922 – 2020
Bernadette nous a quittées très discrètement dans la soirée de mercredi dernier, après être restée alitée seulement ce jour-là. Nous ne nous attendions pas à un dénouement aussi rapide. Peu avant son dernier soupir, elle a demandé à boire aux deux sœurs qui l’accompagnaient et est ensuite entrée dans le silence, se préparant au grand passage.
Bernadette LE BOURSICAULT est née le 28 août 1922 à THEIX, près de Vannes, de parents cultivateurs. Elle fait profession à Kermaria le 2 février 1944, et porte le nom de Sr Marie Bertrand de Jésus.
Durant deux ans, elle assure un travail de couturière au collège Saint François Xavier à Vannes puis enseigne dans le cours ménager de Guémené sur Scorff.
Pendant deux ans, elle reprend des études qui la préparent à enseigner la couture, ce qu’elle fait à partir de 1947 dans les cours ménagers du Bouëtiez, de Spézet, de Guidel et de Plogoff. Avec d’autres sœurs, en ces années-là, elle a également contribué à modifier et adapter le costume religieux de cette époque. Quelques-unes d’entre nous s’en souviennent peut-être.
Malade, Bernadette doit être soignée à la Sainte Famille en 1955. Elle a toujours eu une « petite santé », ce qui l’a amenée rapidement à se mettre au service des sœurs. En effet, dès l’année suivante, elle reprend la couture et la confection pour ses sœurs à Kermaria, et à partir de 1972 ajoute la coiffure à ses autres activités.
Pendant 9 ans, elle consacre tout son temps et sa compétence à la coiffure des sœurs, d’abord au Bouëtiez, puis à Kermaria. Elle a aussi beaucoup aimé ce service. Après une formation spécifique, elle a ouvert un salon au sous- sol de saint Matthieu. Elle accordait à son travail une attention particulière et elle était aussi très fière que les sœurs soient bien coiffées. C’est elle également qui a formé et encouragé une sœur qui lui a succédé comme coiffeuse à Kermaria… Bernadette a eu un peu de mal à laisser la main !
En 1994 sonne l’heure de la retraite, qu’elle vivra à Domagné, au Mont Dore, puis, de retour à Kermaria, à la communauté St Yves.
Bernadette entre en 2015 à la Sainte Famille où elle restera 4 ans.
Sa famille et ses ami(e)s comptaient beaucoup pour elle. Elle avait souvent des visites.
Elle aimait beaucoup la couture. Quoique de santé fragile, elle était « tenace » lorsqu’elle entreprenait un travail.
A la fin de sa vie, Bernadette a perdu beaucoup de sa mémoire et de son autonomie, mais ses interpellations au sujet des ourlets de ses vêtements rappelaient à quel point elle restait préoccupée du travail bien fait.
Tu peux maintenant, Bernadette, contempler à loisir l’habit de lumière du Seigneur que tu as rencontré.
Adieu et merci, Bernadette.
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