Bernadette est décédée le 19 mai 2013 à l’hôpital de Vannes à l’âge de 87 dont 69 années de vie religieuse.

Bernadette a souvent pensé à la mort, elle l’a préparée et c’est avec ce qu’elle nous a laissé que nous avons préparé cette célébration.

Voici ce qu’elle a écrit :

« Nous accueillons Bernadette dans cette chapelle où elle s’est engagée le 4 août 1944. Elle est née à Néant-sur Yvel le 19 avril 1926 dans une famille nombreuse soudée dans les peines et dans les joies. Aujourd’hui, elle est entourée de ses deux sœurs qu’elle affectionne particulièrement ainsi que ses neveux et nièces.

Sa mission principale a été d’être infirmière dans les hôpitaux, dans les cliniques, à la campagne, au bord de la mer, à Plozévet où elle a donné le meilleur d’elle-même. Notre jeunesse en communauté nous a aidées, nous partagions notre vécu, nous vivions l’aujourd’hui de Dieu.

C’est à Chartres qu’elle a vécu son temps de retraite pleinement en collaboration avec les laïcs engagés. Appelée par la responsable de la vie religieuse pour le service de la santé, elle a constitué une petite équipe avec qui elle a travaillé en toute confiance. D’autres contacts ont été pris dans un tout autre domaine : la prison, le secours catholique au service de la cuisine pour S. D. F. Ces expériences furent une réalité dans ce monde où elle vivait.”

De retour à Kermaria, la vie continue avec ses ombres et ses lumières. Une nouvelle mission l’attendait : « vivre la maladie ». Depuis 1999 à la Sainte Famille, que de souffrances physiques et morales ! Merci à chacun et à chacune, à l’équipe médicale de l’hôpital, de la Sainte Famille, merci aux sœurs pour l’amitié reçue et donnée.

Maintenant, Marie-Thérèse va nous communiquer un message reçu d’une famille de Chartres, qui nous remercie de lire ce petit mot :

« Bernadette pour nos cinq enfants, tu es et resteras leur 3^ème grand-mère et pour moi ma deuxième mère ou peut-être ma grande sœur. Tu n’as cessé depuis le premier jour de notre rencontre, il y a 20 ans à Chartres de prier pour nous tous, de demander jusqu’à ces derniers jours des nouvelles de chacun, d’ailleurs le petit dernier s’appelle Paul-Adrien Joseph. Il n’y a pas de hasard, dès la conception de ce petit enfant, tu as prié Saint Joseph pour le protéger. Saint Joseph, tu allais jusqu’à sa statue à l’entrée de Kermaria pour le prier dès que tu en avais la force. Cet homme, tu lui ressemblais, tout dans la simplicité, l’humilité et le don de soi aux autres.

Ta vie de soignante ne t’a jamais quittée et tu étais toujours prête à rendre encore des services et une écoute, aux personnes souffrantes que tu rencontrais. Tu as vécu ta profession d’infirmière de façon si intense que tu en parlais encore et nous partagions autour de cette profession qui nous rattachait.

C’est toi qui m’a engagée dans la pastorale de la santé, je me retrouve aujourd’hui déléguée diocésaine, tu n’as eu de cesse que je prenne cette responsabilité et je crois que tu en étais un peu fière.

Ton sourire, ton rire et même tes fous-rires resteront dans les oreilles de toute la petite famille, nous aimions tant réussir encore à entendre ton rire quand nous te téléphonions ces dernières semaines.

Tu m’as appris à prier, à donner du temps et quand je te disais « prie à ma place » » tu me répondais sans doute pour me rassurer « les journées données à ta famille et aux autres sont prières ».

Merci Bernadette pour tout ce que tu étais, pour tout ce que tu as donné aux autres dans la cadre professionnel, personnel et dans ta communauté.

Tu es et resteras « lumière » de notre pentecôte 2013. Que Le Seigneur t’accueille et que tu sois intercession pour nous tous au ciel.

A Dieu « petite sœur ».