Patricia, originaire du Québec,après plusieurs années de présence en Afrique d’une année sabbatique dans sa belle Province, revient au Cameroun à Yaoundé.
Infirmière de profession elle cherche une implication dans le monde de la santé. Elle s’engage dans la « Fondation Liliane » et fait part de son expérience.
Me voici engagée dans cette belle aventure comme «Intermédiaire» pour le compte de la «Fondation Liliane». Crée en 1980 c’est une ONG hollandaise du nom de sa fondatrice Mme Liliane Brekelman. Infirme post polio depuis l’enfance, elle a voulu venir en aide aux enfants et aux jeunes vivant un handicap dans des pays en voie de développement. La Fondation est maintenant présente dans 80 pays et au Cameroun depuis 1990.
- Elle est particulièrement engagée dans la promotion, la protection et le respect de la dignité et des droits des enfants et jeunes ayant un handicap.
- LA Fondation octroie des aides individuelles sur mesure et à petite échelle, pour la rééducation, l’éducation et l’insertion socio professionnelle des enfants et des jeunes de 0 à 25 ans.
- Elle travaille en partenariat avec des associations locales par le biais des « intermédiaires », dont je suis, qui agissent à la base et en collaboration avec les familles des enfants ayant un handicap, les centres hospitaliers, les structures de rééducation et les écoles spécialisées.
Actuellement, j’assure le suivi d’une vingtaine d’enfants présentant différents handicaps : infirmités motrices, retard mental, infirmité motrice cérébrale, cécité ou mal voyance, surdité, etc…
Pour chaque enfant, j’ai à faire une analyse des besoins, un plan de rééducation individuelle (PRI), une estimation des coûts, une demande de fonds. Quand tombe l’accord de la « Fondation Liliane », je peux initier le PRI, puis ensuite procéder aux évaluations et justifications exigées aux six mois, ou davantage si nécessaire.
Pour cette année, je m’occupe aussi d’une trentaine d’enfants aveugles ou mal voyants fréquentant une école spécialisée en braille. L’institution rencontrant des difficultés, la « Fondation Liliane » m’a demandé d’être temporairement le lien entre elle et les enfants. Sans négliger le contact avec les enfants et les parents, j’assume surtout la gestion financière de la scolarité. Pour septembre prochain, afin d’individualiser le suivi, chacun sera orienté vers un « intermédiaire » de sa région. Il m’en restera environ dix.
Tout ceci représente beaucoup de travail et de déplacements, mais c’est aussi l’occasion de contacts très enrichissants d’abord avec les enfants, avec les parents, les familles, les différents intervenants professionnels et l’Equipe Nationale de Coordination .
Contribuer, presque littéralement, à mettre des femmes et des hommes debout, quelle joie et quelle fierté !
Pour moi, Fille de Jésus, prendre ces enfants et jeunes par la main et les amener progressivement vers l’autonomie ou du moins vers une meilleure qualité de vie, c’est « Honorer Jésus en son Humanité ».
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