Anne Marie LE BIGOT est décédée le 22 décembre 2016, à Kermaria, à l’âge de 94 ans, dont 76 années de vie religieuse.
MOT D’ACCUEIL Anne Marie LE BIGOT le 26 décembre 2016
Anne-Marie est allée fêter Noël au ciel ……
Elle est née à trois kms du bourg de Bubry en 1922, au bord d’une rivière et dans un moulin qui lui était cher. Elle perd son Papa suite à un accident. Elle évoque le courage de sa maman et de ses sœurs pour continuer le travail du moulin. Elle disait le bonheur de voir ce moulin aux mains d’un neveu.
Jusqu’à 14 ans, elle fréquente l’école primaire Ste Hélène de Bubry. Elle aura suivi l’évolution des campagnes, du moulin. Elle se rappelle l’arrivée de l’électricité au moulin avant d’autres villages.
Après ses années de juvénat et noviciat à Kermaria, elle fait profession en 1940. C’est dur de ne pas avoir la présence de sa famille, mais c’est la guerre.
Après avoir suivi des cours d’infirmière, passé un examen, elle rejoint St Nolf sa première terre de mission. Commence pour elle les tournées en campagne pour le soin des malades : à pieds, au rythme du vélo et des appels. Elle avait aussi comme mission l’accueil des enfants à la cantine de l’école pour la soupe. Elle y mettra tout son cœur. S’ajoutait le travail du jardin pour qu’il produise fruits, légumes, fleurs pour l’église.
Cette mission en rural, elle l’accomplira dans la discrétion, la simplicité qu’on lui connaît à : Silfiac, Landeleau, Lanvénégen, Berric (2O ans) pour ne citer que les lieux où son séjour fut plus long.
Après un atout de santé à Berric, elle se consacrera seulement aux enfants de la cantine, aux services intérieurs de la communauté, au jardin qui restera sa passion.
A sa retraite elle atterrit comme elle le disait « dans le berceau des Filles de Jésus à Bignan » où elle passera 23 bonnes années entre la paroisse, la cuisine, le jardin qu’elle affectionne particulièrement : « je suis heureuse au milieu des fleurs ». Elle multipliera les roses par les nombreuses boutures données aux sœurs, voisins et amis.
Après Bignan, à nouveau problème de santé, elle rejoint Kermaria puis la Ste famille en 2013
Anne-Marie, tu as été pour celles qui t’ont connu, une femme et religieuse discrète, simple, effacée, attentive aux autres, reconnaissante. A l’une de tes responsables, tu diras « tu m’aides à vivre l’automne de ma vie ». Une aide-soignante ajoute : « femme patiente, peu de plaintes, d’exigences en sa bouche mais de la reconnaissance ».
Anne-Marie conservait dans son livre d’office, des prières copiées de sa main, au dos d’images.
Elles nous sont apparues comme des convictions de foi qui l’ont aidé sur son chemin spirituel :
Seigneur, je t’aime
Est-ce possible que le temps me manque pour penser à toi.
Tu es toujours à mes côtés Seigneur, n’es-tu pas mon soutien, ma force,
mon courage ?
Je veux donc m’habituer à te parler comme à un ami, à te confier mes pensées
et te dire: Seigneur, je t’aime.
Quand je suis fatiguée aide-moi à te dire quand même :
Seigneur je t’aime.
Quand j’ai du mal à supporter les autres aide-moi à dire :
Seigneur je t’aime.
Et simplement pour te plaire :
Seigneur je t’aime.
Quand au soir de ma vie tu m’invites chez toi, je voudrais bien avant de partir te dire une dernière fois :
Seigneur je t’aime.
Et quand tu m’accueilleras soit indulgent car tu le sais je t’ai dit souvent je t’aime.
Jésus est présent au cœur de ma vie, c’est lui qui m’anime.
Avoir au cœur le sentiment d’être là pour le Christ.
Emplis ma vie de ta vie. Emplis mes yeux d’Espérance.
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