Alexandrine, Marie-Michelle le Clainche, sœur Marie Vincent Joseph, est née à Moréac le 19 juillet 1914, dans une famille de huit enfants ; Famille profondément chrétienne qui a compté beaucoup de prêtres et de religieuses.
Après avoir travaillé plusieurs années à la ferme familiale, Marie- Michelle rejoint sa sœur à Kermaria. Elle fait profession de vie religieuse le 4 août 1937, elle a donc fêté l’année dernière ses 75 ans de vœux.
Dès 1937, commence pour elle une longue vie de services. Pendant 4 ans à Plouay, elle est surveillante.
En 1941, en pleine guerre, elle est nommée à Melrand, elle y restera 22 ans. Avec son vélomoteur, qu’elle aimait tant, elle a arpenté toute la commune et était présente à tous, particulièrement aux malades. La propreté et l’aménagement de l’église faisaient partie de ses occupations. Et chaque jour, elle assurait les repas de la communauté et la cantine pour les demi-pensionnaires. Celles qui l’ont connue pendant cette période témoignent : « Marie-Michelle était très positive, elle savait écouter et réconforter, courageuse, elle ne rechignait devant aucune tâche. »
Après cette longue période, elle est chargée de la cuisine du petit séminaire de Sainte-Anne d’Auray pendant deux ans.
La communauté et l’école Notre-Dame des Victoires de Guidel ont bénéficié de sa présence pendant 16 ans. Là aussi, son souvenir est resté vivant. Qui ne se rappelle de sa bonne cuisine, de l’accueil chaleureux réservé aux invités comme à ceux qui arrivaient à l’improviste ?
Elle aimait partager ses recettes et ses petits trucs qui font qu’une cuisine est toujours réussie. Personne de relations, Marie-Michelle n’était pas souvent seule dans sa cuisine. Avec l’équipe enseignante, elle partageait la vie de l’école, les joies et les soucis des uns et des autres. Personne avenante et toujours disponible, on ne la dérangeait jamais.
Elle quitte Guidel en 1988 pour Pontivy. Elle y reste jusqu’en 1994. La tâche était moins lourde, le travail de la cuisine était partagé par toutes. Elle profite de ces temps libres, pour visiter les malades à l’hôpital. Pendant plusieurs années, elle se rend à la Cité secours de Lourdes pour accueillir les pèlerins pendant l’été.
Un problème de vue va l’obliger à rejoindre Kermaria. Tant qu’elle a pu, elle a tout fait pour garder son indépendance et rendre quelques petits services.
Ses oreilles deviennent de plus en plus paresseuses. Mais nous savons que Marie-Michelle était une grande priante et qu’elle trouvait sa paix en Dieu.
Marie-Michelle, nous présentons à Dieu ta longue vie. Tu l’as assumée dans la foi et dans la confiance. Te voilà arrivée près de Dieu, là où il n’y a plus de pleurs, de cris, ni de tristesse. Avec toi, nous rendons grâce à Dieu.
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