Un service reconnu et honoré

Depuis le printemps de 2007, j’étais une bénévole à la prison Établissement d’Edmonton pour femmes. Je rencontrais une femme environ 2 fois par mois comme compagne. De par des engagements communautaires et de par le fait que celle que j’accompagnais était à la veille de sortir de prison, je me suis retirée de ce ministère en octobre 2018.

“Vers les périphéries…”

L’exemple de nos fondateurs, notre charisme et notre Règle de Vie nous poussent à aller vers les “périphéries”…

 

 

Une invitation à sortir de nous-même.

 

La Coordonnatrice des bénévoles m’a invitée à participer pour une dernière fois à la soirée de reconnaissance pour les bénévoles qui a eu lieu le 17 avril 2019. On m’a demandé d’aller partager quelques mots sur mon expérience comme bénévole : « Quand j’ai entendu parler de ce ministère à la prison, je me suis senti appelée à y répondre. pendant onze ans et demi, j’ai accompagné 10 femmes. J’ai aimé le temps passé avec chacune, soit à jouer un jeu, ou simplement à parler. Je sais que ce temps a été bon pour moi, et j’espère que cela a aidé les femmes aussi. Je me suis sentie privilégiée d’être venue ce soir et je vous dis merci. »

 

Honorer des personnes reconnues pour leur contribution.

 

J’ai été choisie pour recevoir un cadeau spécial. On m’a donné une couverture Étoile faite par des prisonnières aborigènes. Originalement, ces couvertures servaient à envelopper leurs morts. Par la suite elles sont devenues des cadeaux de noces, et maintenant elles servent à honorer des personnes reconnues pour leur contribution au bien de la communauté. J’ai été très surprise de cet honneur, et je suis reconnaissante de cette belle couverture.

 

« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous l’avez fait. » Mat 25, 40

Le temps passé avec chaque femme a varié entre quelques semaines et cinq ans et demie. Mon expérience avec chacune a été bonne. Je crois que ces relations ont été aidantes. Pour elles, c’était une occasion de pouvoir parler avec quelqu’une qui n’avait aucune autorité sur elle, qui ne les jugeait pas, qui pouvait les aimer inconditionnellement. De l’autre côté, elles aussi m’ont aidée. Voyant comment elles pouvaient se pardonner et travailler à aller de l’avant me lançait le défi de lâcher les blessures de ma vie, de me pardonner et d’aller de l’avant. Cela me donnait l’occasion de pratiquer une écoute sans jugement et un amour inconditionnel.

 

Georgine Morin, fj, Edmonton, Canada

1 Commentaire

  1. Quel beau témoignage Georgine, et quel magnifique cadeau. C’est bien mérité! L’article m’a rappellé les 10 ans que j’ai fait comme visiteuse de prison chez les femmes ici en France. Comme vous le dites, c’est une bonne expérience et un privilège.

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